Le dossier du moment
En matière de gastronomie, la France a acquis une renommée mondiale et aujourd’hui, ses produits et son savoir-faire sont exportés dans de nombreux pays. De nombreux évènements sont d’ailleurs mis en place pour partager et transmettre ces connaissances. À ce titre, soulignons l’initiative « La semaine du goût » qui chaque année au mois d’octobre, donne l’occasion aux gourmands et aux gourmets de (re)découvrir le patrimoine culinaire français, en se rencontrant autour de plats savamment cuisinés, de produits du terroir ou toutes autres saveurs insolites.
Et ces dernières années, la nouvelle tendance culinaire est à la consommation d’insectes ! Vers de farine, grillons ou chenilles, entiers ou transformés et intégrés à d’autres préparations, aujourd’hui plus de 1 900 espèces d’insectes sont comestibles, et près de 2 milliards d’êtres humains pratiquent l’entomophagie (consommation d’insectes), principalement en Afrique et en Asie où ils sont mangés à toutes les sauces1. Et si ces derniers temps cette pratique était réservée aux participants de jeux de télé-réalité, ce phénomène semble se démocratiser et des préparations à base d’insectes font leur apparition dans de nombreux magasins.
Cependant, la consommation d’insectes présente certains risques. Ceux-ci peuvent être d’ordre microbiologique (parasites, virus, bactéries), toxicologique (venins, résidus de pesticides), physique (parties dures telles que le rostre) ou allergologique2, 3. À ce sujet, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) appelle les consommateurs à la prudence, notamment en cas d’antécédents d’allergies alimentaires3. En effet, il existe des substances allergènes communes entre les insectes et les crustacés ou mollusques, telles que la tropomyosine ou l’arginine kinase2, 3. La chitine, qui compose la carapace des crustacés et l’exosquelette des insectes, est également impliquée dans les réactions allergiques2, 3. Tous ces allergènes peuvent donc être à l’origine de réactions/allergies croisées.
À ce titre, l’ANSES précise que l’allergie aux crustacés ou mollusques touche environ 115 000 individus en France, et estime à près de 100 000 le nombre de personnes qui pourraient potentiellement présenter une réaction allergique suite l’ingestion d’insectes2, 3. Toutefois, peu d’études sont disponibles pour évaluer l’impact d’une telle pratique sur la santé. L’ANSES souligne donc le besoin complémentaire d’informations pour mener une évaluation complète des risques sanitaires liés à la consommation d’insectes et à leur élevage3.
Il est désormais clairement établi que la planète hébergera près de 9 milliards d’êtres humains en 2050, et la pression sur l’environnement pour nourrir toute cette population sera énorme. L’Organisation des Nations Unies pour la nourriture et l’agriculture (FAO) vient donc de lancer un vaste programme visant à encourager la production et la consommation à grande échelle d’insectes comestibles1. Les insectes pourraient donc très bientôt se retrouver aux menus de nos restaurants, sur les étals de nos marchés, et jusque dans nos assiettes. Etes-vous prêts à goûter ?
L’allergie alimentaire est un problème de santé publique majeur, qui affecte les enfants et les adultes, et dont la prévalence est en augmentation. La fin des années 2000 a vu la description d’un nouveau type d’allergie alimentaire.
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