
Le contexte
- L’allergie alimentaire est un problème de santé publique majeur, qui affecte les enfants et les adultes, et dont la prévalence est en augmentation1.
- La fin des années 2000 a vu la description d’un nouveau type d’allergie alimentaire2, 3.
- La présence d’IgE dirigées contre le Galactose-α-1,3 galactose (α-Gal) a été mise en évidence chez des patients présentant des réactions allergiques retardées après consommation de viande2, 3.
- La majorité des patients rapportent une piqûre de tique avant le début des symptômes2, 3.
- 3 mécanismes ont été avancés comme pouvant être à l’origine de cette réaction allergique4 :
- Présence de l’allergène dans la salive de la tique
- Présence de glycoprotéines ou glycolipides résiduels de mammifères
- Présence de microorganismes symbiotiques
- En termes de symptomatologie clinique, il s’agit le plus souvent de manifestations anaphylactiques de sévérité variable, pouvant survenir de façon retardée 3 à 6h après la consommation de viande4.
- Ce délai peut rendre difficile le diagnostic étiologique.
L’histoire
- Louise, 63 ans
- Vue en consultation post-anaphylaxie en mai 2015, pour une manifestation survenue 15 jours auparavant et ayant entraîné 24h d’hospitalisation.
- Anamnèse :
- Hypercholestérolémie traitée par une statine
- Quelques épisodes d’urticaire généralisée bénins, apparus il y a 2 ans
- Tableau clinique :
- 16h : urticaire généralisée bien tolérée
- 21h : sensation de malaise avec nausées, asthénie intense, puis perte de connaissance entraînant une chute avec plaie au niveau de l’arcade sourcilière droite
- Le repas consommé à midi comportait du pot-au-feu et une religieuse.
- La patiente précise qu’elle ne boit pas d’alcool et ne consomme que rarement de la viande.
- L’interrogatoire retrouve plusieurs morsures de tiques lors d’activités de randonnée en forêt.
Vous souhaitez partager avec nous un tableau clinique ayant retenu votre attention?